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Cannabis wird zum Medikament (Belgien)

Pubdate: 19. Juli 2001
Source: La Dernière Heure (B)
Copyright: © La Dernière Heure
Website: http://www.dhnet.be/

Cannabis wird zum Medikament
Der Königlische Beschluss ist heute im "Moniteur" veröffentlicht

BRÜSSEL

Gut, stellen wir uns jetzt nicht vor, dass angefangen wird Joints in den Zimmern und auf den Gängen unserer Krankenhäuser zu rauchen. Die Genehmigung, Cannabis zu medizinischen Zwecken zu nutzen - der Königlische Beschluss der diese Massnahme festhält ist heute im belgischen "Moniteur" veröffentlicht - unterliegt präzisen und strengen Konditionen.

Dies verhindert nichts: wenngleich auch das Thema noch Debatten in wissenschaftlichen Kreisen hervorruft, Magda Aelvoet, Gesundheitsministerin, hat sich entschieden den Weg zu ebenen. Künftig können die Ärzte, wenn sie es für nötig erachten, auf Tetrahydrocannabinol (THC - das aktive Prinzip von Cannabis) zurückgreifen um eine Reihe von Übeln zu behandeln. Aber, aber...

Der Gebrauch von Cannabis muss im Rahmen einer klinischen Studie erfolgen welche zum Ermitteln der Wirksamkeit und der Nebenwirkungen des Moleküls dient. Ein Arzt kann also das Produkt nicht verschreiben wie er möchte, als wenn es sich beispielweise um ein Antibiotikum handele.

An allererster Stelle lassen sich die Anwendungen für Cannabis an den Fingern einer Hand aufzählen:

- Übelkeit hervorgerufen durch Chimio- und Radiotherapie;
- Glaukom (eine Krankheit des Auges), durch Reduktion des Augeninnendruckes;
- Sklerose, indem Schmerzen und Muskelkrämpfe bekämpft werden;
- AIDS;
- Chronische Schmerzen (nach dem Versagen anderer Schmerztherapien)

Der verschreibende Praktiker muss an ein Universitätskrankenhaus oder an eine Klinik gebunden sein, welche über ein oder mehrere kompetente Dienste zur Behandlung der vier ersten Leiden verfügt; was den Schmerz anbelangt, muss die Betreuung durch ein spezialisiertes multidisziplinarisches Zenter erfolgen.

Der klinische Versuch muss von einem Ethik-Gremium gestattet, und der Generalispektion für Pharmazie gemeldet sein. Letztere erhält nach Abschluss der Tests einen kompletten Bericht während die Apotheker, die die Präparationen auf Basis von Cannabis aushändigen ihr monatlich mitteilen müssen welche Mengen gebraucht wurden.

Die Absicht besteht ebenfalls darin, auf Zeit, den Gebrauch von Cannabis routinemässig zu erlauben, d.h. seine Verschreibung nicht so vielen Einschränkungen unterzuordnen. Jedoch kann dies nicht eher erfolgen bis die klinischen Studien die Eigenschaften des THC ermittelt haben. Die Weltgesundheitsorganisation hat sich schon lange mit dem Thema befasst ohne - bei gegenwärtigen Kenntnissen - ein Gutachten abzugeben. Unser Land trägt vielleicht dazu bei, die Situation zu erleuchten...

OBJIDTEXT/1932613

J.M. ------------------------------ OBJIDTEXT/1932613


Originaltext: Französisch

Pubdate: 19. Juli 2001
Source: La Dernière Heure (B)
Copyright: © La Dernière Heure
Website: http://www.dhnet.be/

Le cannabis devient un médicament
L'arrêté royal est publié aujourd'hui au Moniteur

BRUXELLES

Bon, n'imaginons pas que l'on va commencer à fumer des joints dans les chambres et dans les couloirs de nos hôpitaux. L'autorisation d'utiliser le cannabis à des fins médicales - l'arrêté royal fixant la mesure est publié aujourd'hui au Moniteur Belge - est soumise à des conditions strictes et précises. Il n'empêche: alors que le sujet fait encore débat dans les milieux scientifiques, Magda Aelvoet, ministre de la Santé publique, a décidé de franchir le pas. Dorénavant, les médecins, s'ils le jugent opportun, pourront avoir recours au tetrahydrocannabinol (THC - le principe actif du cannabis) pour traiter une série de troubles. Mais, mais...

L'usage du cannabis doit s'inscrire dans le cadre d'une étude clinique, destinée à évaluer l'efficacité et les effets secondaires de la molécule. Un médecin ne pourra donc pas prescrire le produit comme il l'entend, comme s'il s'agissait d'un antibiotique, par exemple.

Tout d'abord, les indications du cannabis se comptent sur les doigts d'une main:

- Nausées liées à la chimiothérapie et la radiothérapie;
- Glaucome (une maladie touchant l'oeil), par réduction de la pression intra-oculaire;
- Sclérose en plaques, en luttant contre les douleurs et les spasmes musculaires;
- Sida;
- Douleurs chroniques (après l'échec d'autres traitements antidouleurs).

Le praticien-prescripteur doit être attaché à un hôpital universitaire ou à une clinique qui dispose d'un ou de plusieurs services compétents pour le traitement des quatre premières affections; alors qu'en ce qui concerne la douleur, la prise en charge doit relever d'un centre multidisciplinaire spécialisé.

L'essai clinique doit avoir reçu l'aval d'un comité d'éthique et être notifié à l'Inspection générale de la pharmacie. Celle-ci recevra, à la fin des tests, un rapport complet, alors que les pharmaciens qui délivrent les préparations à base de cannabis devront lui transmettre, chaque mois, un relevé des quantités qui auront été utilisées.

L'intention consiste évidemment, à terme, à permettre d'utiliser le cannabis en routine, c'est-à-dire sans devoir soumettre sa prescription à autant de contraintes. Toutefois, ceci ne pourra se faire que lorsque les études cliniques auront démontré les qualités du THC. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'était, naguère, longuement penchée sur le sujet, sans pouvoir - en l'état des connaissances - émettre d'avis tranché. Notre pays aidera peut-être à éclaircir la situation...