Cannabislegalisierung in Deutschland!
Neuigkeiten
Argumente
Politik
Verein
Aktionen
Medienprojekt
Infos über Cannabis
Hanf & Recht
Politik international
Studien
Bücher
Links
Suchen
Kontakt
in English in English
 

Cannabis: Hier ist das Projekt der Regierung (Belgien)

Pubdate: 18.01.2002
Source: Le Soir
Copyright: © Le Soir
Website: http://www.lesoir.be
Notes: http://www.lesoir.be/articles/a%5F0212e7.asp

Drogen
Cannabis: Hier ist das Projekt der Regierung

Photo AP.

MARTINE VANDEMEULEBROUCKE

Cannabisbesitz bleibt ein Verstoß, aber ein Polizeibeamter kann kein Protokoll aufstellen, wenn die besessene Quantität nicht das überschreitet, was ein Individuum in 24 Stunden verbrauchen kann. Das ist die Philosophie des Gesetzvorentwurfes, der an diesem Freitag im Ministerrat erörtert werden muß. Wir konnten von diesem Text Kenntnis nehmen.

Es ist ein Jahr her, fast auf den Tag, als die Regierung die Richtlinie "über die Drogenproblematik" annahm, die durch die Ministerin des öffentlichen Gesundheitswesens, Magda Aelvoet (Agalev), vorgeschlagen wurde. Sie hatte großen Lärm seinerzeit verursacht, da sie die defacto Entkriminalisierung des Cannabiskonsums für Erwachsene ankündigte. Der Ministerrat müßte die praktischen Modalitäten dieses Programms annehmen: Ein Gesetzesvorentwurf und drei Projekte zu königlichen Erlassen.

Was sagen diese Texte? Ausgenommen von spezifischen Situationen wie das Fahren unter Einfluß und die Tatsache, öffentliche Schädlichkeiten zu verursachen, stellt der Drogenkonsum keinen Grund für eine repressive Intervention dar.

Aufgepasst jedoch, Cannabis ist nicht gänzlich entpönalisiert. Im Text zur Verfolgungspolitik hinsichtlich unerlaubter Drogen wird in der Tat betont, daß Cannabisbesitz ein Verstoß bleibt, selbst wenn der Besitz nur zum persönlichen Konsum gedacht ist.

Aber für erwachsene Benutzer (die Präzisierung ist wichtig), die keine Probleme verursachen, können die Polizeibeamten nur die Tatsachen feststellen, nicht Protokoll aufstellen. Der Besitz für persönlichen Gebrauch wird festgelegt: Eine Quantität Cannabis, die in nur einem Mal oder höchstens in 24 Stunden verbraucht werden kann.

Dieselbe Überlegung gilt für die Einfuhr, die Herstellung und den Transport. Die Landwirte können nur über eine Quantität weiblicher Pflanzen verfügen, deren Produktion die Notwendigkeiten eines persönlichen Verbrauchs nicht überschreiten kann.

Einen Joint zu rauchen, genaugenommen, war noch nie unter Strafe gestellt. In Gruppe zu rauchen wird es nicht mehr sein, außer dies würde in Anwesenheit von Minderjährigen erfolgen.

Der Vorentwurf zieht auch die Betreuung in Betracht. Wenn es Hinweise zu problematischem Konsum oder "öffentlicher Schädlichkeit" gibt, wird immer ein Protokoll aufgestellt. In diesem Fall kann der königliche Staatsanwalt ein Gutachten eines therapeutischen Beraters - der innerhalb eines jeden Gerichtsdistriktes bezeichnet wird - verlangen. Dieser Therapeut kann dann den Benutzer an einen psycho-sozialen Dienst vermitteln.

Ein kontinuierlicher persönlicher Gebrauch stellt nicht notwendigerweise einen problematischen Gebrauch dar, legt das Projekt des Erlasses fest. Öffentliche Schädlichkeit bedeutet insbesondere Konsum in Anwesenheit von Minderjährigen. Problematischer Gebrauch, ist das Feststellen eines mißbräuchlichen Verbrauchs durch die für den Straßenverkehr benutzten Tests.

Und die anderen Drogen: Heroin, Kokain, XTC, usw.? Ihr Besitz zum Konsum wird immer Gegenstand eines Protokolls sein, aber der Gesetzesvorentwurf führt ein anderes Konzept auf diesem Gebiet ein: Die Strafintervention gegenüber dem Verbraucher bleibt der allerletzte Rückgriff. Es ist notwendig zu vermeiden, daß Benutzer, die kein Vergehen begangen haben, im Gefängnis enden.

Diese Entwicklung ist wichtig. Wenn die neuen legalen Bestimmungen konform zu den internationalen Verpflichtungen Belgiens bleiben, die jede Legalisierung von Cannabis verbieten, behauptet die Regierung, sich im innovativen Strom eintragen zu wollen, der Europa durchquert. Die Schweiz, die Niederlande und Portugal haben ähnliche Regelungen angenommen.


Original Französisch

Pubdate: 18. Januar 2002
Source: Le Soir
Copyright: © Le Soir
Website: http://www.lesoir.be
Notes: http://www.lesoir.be/articles/a%5F0212e7.asp
Drogues
Cannabis: voici le projet du gouvernement

Photo AP.

MARTINE VANDEMEULEBROUCKE

Détenir du cannabis reste une infraction, mais un policier ne pourra pas dresser procès-verbal si la quantité détenue n'excède pas ce qu'un individu peut consommer en 24 heures. Voilà la philosophie de l'avant-projet de loi qui doit être débattu ce vendredi au Conseil des ministres. Ce texte, nous avons pu en prendre connaissance.

Il y a un an, presque jour pour jour, le gouvernement adoptait la note " sur la problématique de la drogue " proposée par la ministre de la Santé publique Magda Aelvoet (Agalev). Elle avait causé grand bruit à l'époque puisqu'elle annonçait la dépénalisation de fait de la consommation du cannabis pour les adultes. Le Conseil des ministres devrait adopter les modalités pratiques de ce programme : un avant-projet de loi et trois projets d'arrêté royal.

Que disent ces textes ? Hormis des situations spécifiques, comme la conduite sous influence et le fait de causer des nuisances publiques, la consommation de drogue ne constitue pas en soi un motif d'intervention répressive.

Attention cependant, le cannabis n'est pas totalement dépénalisé. Dans le texte relatif à la politique des poursuites en matière de drogues illicites, il est en effet précisé que la détention de cannabis reste une infraction, même si cette détention n'a lieu qu'en vue d'une consommation personnelle.

Mais pour les usagers majeurs (la précision est importante) et qui ne posent pas de problème, les policiers ne pourront que constater les faits, pas dresser procès-verbal. La détention pour usage personnel est précisée : Une quantité de cannabis qui peut être consommée en une seule fois ou au maximum en 24 heures.

Le même raisonnement vaut pour l'importation, la fabrication et le transport. Les cultivateurs ne pourront disposer que d'une quantité de plants femelles dont la production ne peut dépasser les nécessités d'une consommation personnelle.

Fumer un pétard, précisément, n'a jamais été pénalisé. Fumer en groupe ne le sera plus, sauf si cela se produit en présence de mineurs.

L'avant-projet envisage aussi l'accompagnement. Lorsqu'il y a indication de consommation problématique ou de " nuisance publique ", un procès-verbal sera toujours dressé. Dans ce cas, le procureur du Roi peut demander l'avis d'un conseiller thérapeutique qui sera désigné au sein de chaque arrondissement judiciaire. Ce thérapeute peut alors orienter l'usager vers un service psycho-social.

Un usage personnel continu ne constitue pas nécessairement un usage problématique, précise le projet d'arrêté. La nuisance publique, c'est notamment la consommation en présence de mineurs. L'usage problématique, c'est le constat, par les tests utilisés pour la circulation routière, d'une consommation abusive.

Et les autres drogues : héroïne, cocaïne, XTC, etc. ? Leur détention pour consommation fera toujours l'objet d'un procès-verbal, mais l'avant-projet de loi introduit une autre approche dans ce domaine : L'intervention pénale vis-à-vis du consommateur reste l'ultime recours. Il faut éviter que les usagers n'ayant pas commis de délit finissent en prison.

Cette évolution est importante. Si les nouvelles dispositions légales restent conformes aux engagements internationaux de la Belgique, qui interdisent toute légalisation du cannabis, le gouvernement affirme vouloir s'inscrire dans le courant novateur qui traverse l'Europe. Suisse, Pays-Bas et Portugal ont adopté des réglementations analogues.