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Cannabis als Medizin: Bernard Kouchner besteht darauf und unterschreibt (Frankreich)

PARIS, 21 Juni
AFP

PARIS, 21 Juni (AFP) - Der Gesundheitsminister Bernard Kouchner bestätigte am Donnerstag in Paris während dem 2. nationalen Schmerzkongress sein Projekt, Cannabis zu therapeutischen Versuchszwecken bei diversen Pathologien zuzulassen.

"Ich habe gar keinen Grund, diesem Produkt die Möglichkeit zu verwehren einem gewöhnlichen experimentellen Weg zu folgen" sagte der Minister während der Eröffnung des Kongresses welcher bis Samstag im Konferenzpalast Porte Maillot stattfindet.

"Ich bin nicht der Cannabis-Apostel" und lehne das "Tabu" in dieser Sache ab. "Man hat mich selbst als Toxikomane bezeichnet" scherzte er. "Was übrigens keine Beleidigung ist" hat gleich der Minister-Arzt präzisiert.

Laut niederländischen und schweizer Studien, erläutrerte er, erlaube Cannabis, Personen mit Sklerose oder Augenleiden wie Glaukom zu entlasten.

Die Versuche werden in 3 Pariser Krankenhäuser (Pitié-Salpétrière, Saint-Louis et Georges Pompidou) und in 3 Provinzkrankenhäusern (Toulouse, Marseille, Bordeaux) durchgeführt werden.

Die Krankenhauspraktiker werden ihre Anfrage zum Erhalt einer klinischen Versuchserlaubnis seitens der Medikamentenbehörde AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire de produits de santé) anfragen, welche sich dann "absolut unabhängig" darüber ausspricht, unterstrich Bernard Kouchner.

Am vergangenen 29. Mai hatte Herr Kouchner bereits "mit präzisen Forschungsberichten" auf dieses Versuchs-Projekt mit Cannabis hingewiesen, als Reaktion auf ein Urteil vom Pariser Verwaltungsgericht welches die Möglichkeit Cannabis zu therapeutischen Zwecken einzuführen und zu benutzen verworfen hatte.

Seit dem Anti-Schmerz-Dreijahresplan von 1998 wurden im Kampf gegen den Schmerz unanfechtbare Fortschritte verzeichnet, "dies würde aber noch nicht ausreichen" hämmerte der Minister und appelierte "die Anstrengung nicht fallenzulassen"

Viele Schmerzberatungen wurden geschaffen, und der Minister "hofft, dass ihre Zahl über 100 am Ende des Jahres (60 waren es 1998) übersteigt" "Die Einrichtungen zur Schmerzbekämpfung wurden in 3 Jahren praktisch verdoppelt" und ein zusätzliches Budget von 155 Millionen Franken (etwa 25 Mio. DM) dürften dazu beitragen vorwiegend die Schmerz- und Palliativbetreuung zu entwickeln"
"Es fehle noch an Morphiumpumpen", erläuterte er.

"Frankreich ist das einzige Land der Erde welches dazu verpflichte die Fentanyl-Pflaster (ein Schmerzmittel) wieder einzuziehen (um sie zu vernichten), anstatt sie in die Mülltonne zu schmeissen" protestierte ein Spezialist.

"Dies ist noch ein Verdachts- und Bürokratieproblem" seufzte der Minister. Professor François Cesselin von der medizinischen Fakultät Pitié Salpétrière (Paris) ist übrigens einer von denen die skeptisch gegenüber der schmerzlindernden Kraft von Cannabis sind. "Bis heute existiert noch keine seriöse Studie, welche es erlauben würde zu sagen, dass Cannabis oder seine Derivate irgendeine Wirksamkeit gegen den Schmerz haben", behauptete er vor der Presse. Er hat hingegen aber nicht das Interesse ausgeräumt, neben der meist bekannten aktiven Substanz, dem THC, die Eigenschaften der "59 anderen Inhaltsstoffe von Cannabis" besser zu studieren.


Cannabis thérapeutique : Bernard Kouchner persiste et signe

PARIS, 21 juin (AFP) - Le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, a réaffirmé son projet de conduire à bien des essais thérapeutiques de cannabis pour certaines pathologies, jeudi à Paris, lors du 2ème congrès national de la douleur.

« Je n'ai aucune raison de refuser à ce produit la possibilité de suivre le parcours habituel de l'expérimentation », a dit le ministre lors de la séance inaugurale du congrès qui se tient jusqu'à samedi, au Palais des congrès Porte Maillot.

« Je ne suis pas l'apôtre du cannabis », a-t-il poursuivi le ministre qui refuse « le tabou » en la matière. « On m'a traité même de toxicomane » a-t-il plaisanté. « Ce qui d'ailleurs n'est pas une insulte », a aussitôt précisé le ministre médecin.

Selon des études suisses et néerlandaises, le cannabis permettrait de soulager les personnes souffrant de sclérose en plaques ou d'une maladie des yeux, le glaucome, a-t-il relevé.

Les expérimentations seront menées dans trois hôpitaux parisiens (Pitié-Salpétrière, Saint-Louis et Georges Pompidou), et dans trois hôpitaux de province (Toulouse, Marseille, Bordeaux).

Les praticiens hospitaliers déposeront leurs demandes d'autorisation d'essais cliniques auprès de l'agence du médicament, l'AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire de produits de santé), qui se prononcera « en toute indépendance », a souligné Bernard Kouchner.

Le 29 mai dernier, M. Kouchner avait déjà fait état de ce projet d'expérimentation du cannabis avec « des protocoles de recherche bien précis », à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Paris qui avait rejeté la possibilité d'importer et d'utiliser du cannabis à des fins thérapeutiques.

Depuis le plan triennal anti-douleur de 1998, des progrès incontestables dans la lutte contre la douleur ont été enregistrés, mais « ça n'est pas encore suffisant », a martelé le ministre en appelant à « ne pas relâcher l'effort ».

De nombreuses consultations chargée de la douleur ont été créées, et le ministre « espère que leur nombre aura dépassé la centaine à la fin de l'année » (contre 60 en 1998). « Les unités de lutte contre la douleur ont été en trois ans quasiment doublées » et une enveloppe supplémentaire de 155 millions de francs devrait contribuer à développer davantage cette prise en charge de la douleur et de soins palliatifs. « Il manque encore des pompes », à morphine, a-t-il relevé.

« La France est le seul pays au monde qui oblige à récupérer (pour les détruire) les timbres (patchs) de fentanyl (un analgésique) au lieu de les jeter à la poubelle », a protesté un spécialiste.

« C'est encore un problème de suspicion et de bureaucratie », a soupiré le ministre.

Le professeur François Cesselin, de la Faculté de médecine Pitié Salpétrière (Paris) est de ceux qui ont, par ailleurs, exprimé leur scepticisme sur les vertus anti-douleur du cannabis. « A ce jour, il n'existe aucune étude sérieuse qui permettent de dire que le cannabis ou ses dérivés ont une quelconque efficacité vis-à-vis de la douleur », a-t-il affirmé devant la presse. Il n'a cependant pas écarté l'intérêt éventuel de mieux étudier les propriétés des « 59 autres composés du cannabis », à côté de son principe le plus connu, le "THC".